Culo
Au cœur de la campagne audoise, Margaux Delhomme s’est trouvée une appétence pour le « upcycling ». Longtemps derrière les écrans comme acheteuse projet chez Airbus Group puis senior consultante achat, la jeune native de Toulouse a remisé son ordi pour faire émaner de ses mains la création.
Une bonne dose de « culo(t) »
Pour Margaux tout débute d’un simple constat : son travail, pourtant fort gratifiant, ne fait plus sens à ses yeux. En 2019, elle décide de sonner le glas de son ascension professionnelle et initie avec audace un grand tournant. Son instinct l’intime de voir plus loin et de penser un projet ambitieux qui lui ressemble au plus près de ses convictions et générant un impact positif sur l’environnement. Car oui c’est bien ce qui compte pour elle…
L’idée de CULO mûrit peu à peu dans son esprit. Elle n’invente rien mais trouve sa voie(x) ! Margaux va façonner et créer des objets de décoration et d’arts de la table écologiques à partir du déchet verre. Sa vision, au-delà du recyclage, est d’offrir une seconde vie aux bouteilles de verre via une valeur ajoutée. De fait, elle imagine une jeune marque française engagée, avec l’envie d’agir pour une cause sérieuse sans se prendre au sérieux ! Et cette idée coche toutes les cases : faire quelque chose de ses mains, se donner la liberté d’œuvrer à sa manière, de s’épanouir dans un travail qui fait écho à ses valeurs. Il n’en faut pas plus pour la convaincre ! L’entrepreneuse plie bagages et quitte Toulouse pour Narbonne et sa pépinière d’entreprises innovantes Innovéum. Pendant un an, elle peaufine son projet, prend ses marques et va même jusqu’à se former auprès du Centre européen de recherches et de formation aux arts verriers (Cerfav).
Pas à pas
Dans son atelier, Margaux impose un management qui lui est propre. Ici, chacun apporte sa pierre à l’édifice en toute autonomie et toute confiance. La jeune entrepreneuse n’édicte pas un rythme particulier mais seulement le travail bien fait et dans les temps. Culo met également au placard le côté moralisateur et sans vie des produits dits écologiques et crée à l’inverse un univers sympathique, coloré et bon vivant. Pour « collecter » la matière première, Margaux fait un gros travail de prospection auprès des domaines viticoles, des restaurateurs, des entreprises d’embouteillage et des verreries. Chaque bouteille est ensuite triée, désétiquetée, découpée, poncée, polie ou non selon la finition choisie, puis nettoyée, empaquetée et livrée ! Ainsi voient le jour, des verres, des carafes, des sous-bock mais aussi des vases et des photophores aux couleurs cristallines et profondes allant du vert bouteille aux notes plus ambrées. Pour ce qui est des planches et des plateaux, les bouteilles passent, quant à elle, au four à 800 degrés. Ici, chaque pièce est unique et garde autant que faire se peut les marques de son passé. Nul doute, Margaux a su manier local et environnement à la perfection, devenant actrice de l’économie circulaire et prônant une démarche écoresponsable et solidaire… Chapeau l’artiste !
Hors des sentiers battus
Margaux n’a pas froid aux yeux et réalise des pièces uniques sur-mesure, personnalise ses créations par des gravures et donne même forme à vos propres bouteilles !
Les particuliers peuvent acheter les objets sur place, à l’atelier équipé d’un showroom ou par le site internet – www.culo.fr. Livraison partout en France, en Europe et à l’international.
You may also like
Atelier TIPII
Dans une cour intérieure du quartier Fontaine-Lestang à Toulouse, l’atelier de verre soufflé Ti
Maison Cyna
Maison CYNA, la verrerie des grandes tablesLa bohême… Un chant entraînant qui donne vie à l’
CFOC
« Là où le soleil se lève » … CFOC, c’est un regard français sur le beau venu d’Asie, u
Post a comment